Usages historiques
Avec ses propriétés colorantes et son indifférence aux rayons ultraviolets, l'ocre a été largement utilisée dans l'industrie de la peinture.
La manufacture de peinture Thibodeau-Ouellet était d'ailleurs destinée exclusivement à ce produit. Le magasin général de Sainte-Marie, et celui de Sainte-Gertrude, vendait cette peinture (5 cents la livre) et nous pouvons encore parfois apercevoir sur les chemins des environs, un bâtiment avec les cadres de porte et de fenêtre peint à l'ocre: la peinture des Thibodeau.
Outre la peinture, l'ocre peut être introduite dans les enduits (laitiers), des plâtres, du béton, du gel acrylique, du stuc, etc. Non seulement s'applique-t-il très bien à des éléments qui doivent affronter les intempéries, mais en plus il peut être utilisé pour les cosmétiques, la coloration des tissus, des papiers et cartons, comme engrais, etc. Puisqu'il s'agit d'un colorant inaltérable, son utilisation est très vaste. Il y a même des recettes de sauce à base d'ocre rouge naturelle.
Avec la révolution industrielle, l'exploitation et la transformation de l'ocre fait un bond. Au 19e siècle, l'ocre est la base colorante la plus utilisée dans la fabrication de produits transformés tels que les caoutchoucs, élastiques, plastiques, filtre de cigarette, fond de teint, et autres. Les usines se développent et l'exportation également.
Au 20e siècle, la standardisation des produits fait son entrée dans le marché de la consommation. Les compagnies choisiront alors le pigment synthétique coloré grâce à la science chimique. L'oxyde de fer synthétique apparaît vers 1925. Ce produit permet d'obtenir continuellement exactement la même couleur. L'ocre naturelle quant à elle, offrait des variétés de teinte individualisant chaque objet, mais ce n'était plus la demande du marché.
Aujourd'hui, l'ocre est utilisé dans l'artisanat, la création ou par des gens préoccupés par un retour à l'utilisation de ce qu'offre la nature.
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